
ARPENTEURS DU MONDE
Vendredi 28 mars à 19h30 Dimanche 30 mars à 17h. Entrée : 6€.
Dans le cadre de la semaine de la langue française et de la francophonie 2025, deux soirées de lectures musicales, de conversations et de rencontres.
Les arpenteurs parcourent le monde et le mesurent. Les arpenteurs écrivent et racontent. L’écrivain se manifeste comme un géographe métaphysique. Nos deux invités, de chair et d’os, eux aussi arpentent les terres et les forêts, eux aussi regardent, notent, écrivent, photographient et racontent. Ils alertent également.
Arpenteurs du ciel et des forêts.
Apéro, Lecture & musique. Vendredi 28 mars à 19h30.
Lectures de Stéphane Audegui, La Condamine, Bougainville, etc…
Invité : Ilias Harkate, photographe et vidéaste animalier
Arpenteurs des mers et des champs.
Goûter, Lecture & musique. Dimanche 30 mars à 17h.
Lectures de Blaise Cendrars, Pierre Jacquez Elias, Marguerite Yourcenar, Patrick De Wever,…Invité : Patrice Raydelet, photographe et auteur animalier
« Au début du dix-neuvième siècle, quelques hommes anonymes et muets, disséminés dans toute l’Europe, ont levé les yeux vers le ciel. Ils ont regardé les nuages avec attention, avec respect même; et, avec une sorte de piété tranquille, ils les ont aimés ».« L’histoire de Luke Howard qui inventa leurs noms, celle de Richard Abercrombie qui fit le tour du mode pour voir s’ils étaient partout identiques, d’autres encore, aussi surprenantes que le jeu des nuées ». Des chasseurs de nuages !
LES NUITS SANS LUNE
Jeudi 6 mars à 19h30, un film de l’association Cinémesis, suivi d’un échange.
Entrée : 7€ (réservation obligatoire).
Long métrage de l’association CinéMésis sur les « passeuses » jurassiennes sous l’occupation. Projection suivie d’un entretien avec le réalisateur Pierre Peuget.
Dans le cadre des événements organisés par la ville de Lons-le-Saunier pour la Journée de la Femme.
Les nuits sans lune, réalisé par Pierre Peuget est un long métrage tiré de faits réels. Il met en lumière le rôle de femmes ordinaires pendant la Seconde guerre mondiale, qui n’ont pas hésité à sauver des centaines de vies au péril de la leur. Ces « passeuses » sont les héroïnes discrètes, qui dans les montagnes du Jura, proches de la Suisse, ont refusé l’occupation, et ont « résisté ».
Ce film est le fruit de trois années de tournage et d’une documentation approfondie, informations et anecdotes recueillies auprès d’anciens du Haut Jura et du Haut Doubs. Toutes les séquences ont été tournées dans les montagnes et le département du Jura, ainsi que dans les départements voisins.
Créée en 2009, Cinémésis est une association d’amateurs de cinéma qui a réalisé 4 courts métrages et 3 longs métrages. C’est aussi et surtout une bande d’amis passionnés qui aiment les défis !
À pas feutrés-Forêts vivantes
À pas feutrés – Forêts vivantes
Jeudi 20 février à 19h30 salle de l’Atelier de l’Exil.
Entrée libre. Réservation conseillée
A pas feutrés, conférence de Guillaume François. Tout commence à l’orée d’une forêt qui l’a vu grandir. Dans un silence emprunt d’enchantement, Guillaume explore, depuis son enfance, un monde libre et sauvage qu’il côtoie avec singularité et authenticité. Au plus près de la vie à l’état pur, un univers d’une beauté fragile ancrent d’émerveillement les rêves du naturaliste. Derrière le feuillage des songes, un totem, un animal rare, presque invisible, guide ses pas, jusqu’au cœur d’une quête intime de plus de 3000 jours à l’affût. Un récit vécu à pas feutrés, où le rêve d’une rencontre sauvage ouvre l’âme et le regard sur un monde qui appelle nos origines pour apprendre à voir, à ressentir et à protéger. Cette conférence immersive est un voyage au fil des écrits de terrain et des ressentis extraits des carnets de l’auteur jusqu’aux lumières authentiques captées aux confins des affûts les plus secrets. Au gré des saisons et des rencontres sauvages, Guillaume nous invite, par l’émerveillement, à renouer avec les origines du vivant.
Projet forêts vivantes, présentation par Amélie Sabanovic de l’association Je suis sensible crée avec Guillaume François. Le projet 2025 est de préserver plusieurs hectares de forêts dans le massif du Jura. Cette présentation vise à sensibiliser sur les arbres ainsi que sur le rôle des forêts naturelles et anciennes, laissées en libre évolution.
Ces 2 interventions seront suivies d’un échange avec le public et d’une dédicace avec table de livres.
Eugène
Jeudi 28 novembre à 19h30. Entrée libre
Lecture à plusieurs voix et rencontre avec l’écrivain Eugène, autour de son livre Lettre à mon dictateur.
Avec les lecteurs élèves du lycée de Montciel de Lons-le-Saunier.
Travail de texte et mise en espace : Françoise Bénéjam, musique : Michel Beuret, mouvement : Elodie Guichard.
Dans le cadre des Petites Fugues avec L’Agence du livre et de la lecture Bourgogne-Franche-Comté.
« Quelque chose qui nous rend unique… »
Lui, Eugène, il vient de Roumanie, il est devenu suisse, jeune adulte il est retourné en touriste en Roumanie, il parle les deux langues français et roumain, il est écrivain…
Eux, ces lecteurs de ce soir, ils viennent de différents pays, ils parlent pachtou, arabe, swahili, ukrainien, ils apprennent le français, ils vivent en ce moment dans le Jura. Et ce soir, ils lisent et jouent un récit largement autobiographique, le récit de l’exil de quelqu’un d’autre.
Chaque histoire est unique, singulière, mais dans l’histoire des autres, chacun retrouve un brin de soi, découvre comme une fraternité, un miroir de son propre parcours.
Ces jeunes apprentis lecteurs et découvreurs de littérature sont accompagnés dans leur travail d’apprentissage, de découverte et de mise en spectacle par leurs professeurs et les acteurs de l’Atelier de l’Exil.
Né à Bucarest six jours avant que l’homme ne marche sur la Lune, « Eugène atterrit à six ans dans un monde plus étrange encore : la Suisse, un pays qui possède vingt-six polices et quatre langues nationales, mais refuse d’adhérer à l’Union Européenne « parce que c’est compliqué ». Dès l’âge de huit ans, Eugène migre vers la langue française. Il compte en français, rêve en français et le plus important, il ment en français… ». Études de Lettres à l’UNIL, Eugène se consacre à l’écriture sous toutes ses formes, monte sur scène pour interpréter ses propres textes, il enseigne à l’Institut Littéraire Suisse depuis 2006. Son dernier ouvrage Lettre à mon dictateur a remporté le Prix Suisse de Littérature 2023, le Prix du Roman des Romands 2023 et le Prix Payot et Fondation Bataillard.
Table de livres : Librairie des Arcades.
Tout peut arriver
Jeudi 7 novembre à 19h30.
Projection du film Tout peut arriver. Hommage à Gilbert Garcin.
Rencontre avec le réalisateur Ralf Kämpfe.
Partenariat avec Viens voir#4. Entrée : 5 €
Tout commence l’été 1995, lorsque Gilbert Garcin, alors jeune retraité qui a tout bonnement envie d’une seconde vie, se décide à se lancer dans la photographie et participe pour ce faire à des stages aux Rencontres d’Arles. Il y pratique le photomontage, qui sera sa source d’inspiration première. Depuis lors, il a imaginé à partir de sa propre silhouette un personnage universel dont il emprunte au départ la défroque à Tati. La figure de Gilbert Garcin se bâtit comme une incarnation ambiguë de lui-même à travers laquelle il interprète en acteur des situations mises en scène, faussement burlesques, qu’il qualifie de « petites philosophies » à la manière du grand Hitchcock.
Le charme opère car l’artiste nous parle d’évidences qui nous concernent tous : celle de la vie qui s’écoule, du temps qui fuit, de la ténacité qu’il faut pour continuer… Ainsi, Gilbert Garcin rappelle en images et à l’aide de titres évocateurs qu’il est préférable de « faire de son mieux » et de « connaître ses limites » car au fond on ne fait que « rejouer de vieux airs connus », ceux de « Sisyphe » ou d’« Atlas ». Christine Ollier
Ralf Kämpfe : Etudes à l’Université Paris VIII Saint Denis. Réalisateur/ concepteur pour CANAL + et ARTE.
Viens voir #4, événement porté par l’association le Ô des mots, donne à découvrir des artistes : auteurs, graphistes, poètes, plasticiens, musiciens, éditeurs et micro-éditeurs pour qui les images, les mots et la poésie sont intimement mêlés.
Aux origines de l’art
Soirée Aux origines de l’Art :
de la préhistoire à Soulages en passant par les Indiens Hopis.
Jeudi 20 juin à 21h salle de l’Atelier de l’Exil.
En extérieur, sous les étoiles !!
Projection des films documentaires en présence du réalisateur Jean-Luc Bouvret et de deux invités : Bernard Moninot, artiste-peintre et Joël Lambert, archéologue.
Suivie d’un moment convivial clôturant notre saison.
MÉMOIRES DE PIERRE (52’)
Etats-Unis, de l’art au temps des dinosaures ?
Avec nos deux enquêteurs Paul Bahn et Jean-Loïc Le Quellec, deux archéologues de renommée internationale, nous entreprenons une traversée de l’Ouest américain sur les pas de ses premiers occupants. Il s’agit d’une exploration inédite des plus longues galeries d’art rupestre au monde, contenant plusieurs milliers de peintures et de gravures mystérieuses, parmi lesquelles on a cru reconnaître des silhouettes de martiens ou d’animaux préhistoriques !
Une preuve qu’hommes et dinosaures ont pu coexister ? Entre évolutionnistes et créationnistes, les débats sont vifs. Mais les Indiens Hopis, anciens habitants de la région, vont entrer dans la danse…
MOMENTS D’ORIGINE (27’)
Le peintre Pierre Soulages et le préhistorien Michel Lorblanchet ont parcouru ensemble les haut lieux de l’art préhistorique. En ce jour de 1996, ils avaient rendez-vous dans la grotte de Cougnac (Lot) pour y admirer quelques merveilles …
Le film met en perspective l’échange en « tirs croisés » de deux regards puissants et singuliers sur les premiers « artistes » de notre humanité. Entre le peintre et le préhistorien se met en place au cours de la visite une profonde complémentarité des perceptions. Là où l’un essaie d’analyser et de comprendre, l’autre s’applique à « perce-voir »
Un artiste dit ou voit des choses qu’un préhistorien ne peut pas dire Michel Lorblanchet
Dans la peinture je guette aussi les moments d’origine, le moment où quelque chose ap- parait qui nous concerne profondément mais qui ne passe pas par les mots, qui ne passe pas par la pensée telle qu’elle peut s’exprimer avec des mots. Ces moments d’origine que je guette nous reportent à nos origines, et nos origines elles sont dans les origines de la peinture… Soulages
Sport, moi jamais.
Lecture spectacle. Samedi 23 mars à 19h30, salle de l’Atelier de l’Exil.
Tarifs : 6€ , 15€ pour les 3 soirs
Semaine de la francophonie et de la langue française 2024.
Lecture, théâtre, combats, chansons, musique et apéro.
Françoise Bénéjam, Mattéo Duluc, Théodora Stasinopoulou, Michel Beuret.
Mise en espace d’extraits de pièces de Elodie Menant, Joël Jouanneau, Vincent Farasse.
L’intimité de quelques grands champions, Usain Bolt, Rafael Nadal ou Laure Manaudou, mais aussi celle de leur entourage, famille, pour découvrir ce qui les motive et leur permet de « voler ».
Egalement la vie d’une athlète plus anonyme – et fictive, Julie Linard – mais qui est également une championne, même si elle est moins médiatique et ne remporte pas de titres ; le sport ouvrier, etc…
Quel est notre rapport au sport ? En confrontant notre propre perception avec celle de ces athlètes hors normes, nous mesurons ce qui fait leur force : un mental extraordinaire au service d’une volonté de fer qui leur fait supporter un entraînement inhumain, avec une obsession : gagner !
En garde !
Soirée lecture et escrime. Vendredi 22 mars à 19h30, salle de l’Atelier de l’Exil.
Tarifs : 6€ , 15€ pour les 3 soirs
Semaine de la francophonie et de la langue française 2024.
Lecture, théâtre, combats, chansons, musique et apéro.
Françoise Bénéjam, Matéo Duluc, Théodora Stasinopoulou, Michel Beuret.
Textes : Alexandre Dumas, Maupassant, Arturo Pérez-Reverte, Michel Zévaco.
Le sexisme : « Elles se mirent en garde au milieu d’une rumeur galante et de plaisanteries chuchotées. Un aimable sourire s’était fixé sur les lèvres de juges qui approuvaient les coups par un petit bravo ».
L’art : « Notre art tombe en désuétude, madame. Les combats à l’arme blanche se font rares, et puis le pistolet est d’un maniement plus facile et il n’exige pas une discipline aussi rigoureuse. L’escrime est devenu un passe-temps frivole. Maintenant on l’appelle sport ! Comme s’il s’agissait de faire de la gymnastique en maillot ! ».
L’épopée : « Au même instant son épée brilla à sa main, et il fondit sur son adversaire. Aussi les deux fers se trouvèrent-ils engagés jusqu’à la garde; ce fut son adversaire qui fit un pas de retraite ».
A bicycletteueu…
Soirée lecture et vélo. Jeudi 21 mars à 19h30, salle de l’Atelier de l’Exil.
Tarifs : 6€ , 15€ pour les 3 soirs
Semaine de la francophonie et de la langue française 2024.
Lecture, théâtre, combats, chansons, musique et apéro.
Françoise Bénéjam, Matéo Duluc, Théodora Stasinopoulou, Michel Beuret.
Textes : Antoine Blondin, Tristan Garcia, Emmanuel Ruben, Eric Fottorino.
Le tour de France : « Le final fut extravagant de beauté dans un décor digne du fameux Enfer du Nord qu’on évoque si souvent : pavés au sol, fumées au ciel, sinueux comme une tranchée. »
Le dopage : « Ernesto était capable de changer intégralement le sang de quelqu’un en moins de vingt quatre heures ; Victoria avait loué un garage isolé en banlieue et César, comateux, laissa son manager effectuer la transfusion ».
L’orgueil masculin : « En point de mire, un fada torse nu se déhanche sur sa bécane, c’est notre premier camarade cycliste, nous le prenons en chasse ; vexé d’être dépassé dans une pente par deux forcenés trimballant leur barda tels des bagnards, il remet un coup de collier, ne veut pas s’avouer vaincu et nous dépose en haut de la bosse. ».
C’est assez bien d’être fou
Projection du film d’Antoine Page, salle de l’Atelier de l’Exil
version longue 5€ : Jeudi 2 novembre à 19h30 suivie d’une rencontre et d’un échange avec le réalisateur
version courte 3€ : vendredi 3 novembre à 15h ; samedi 4 novembre à 15h et 17h30 ; dimanche 5 novembre à 11h et 17h
Dans la cadre du festival « Viens voir #3 » .
Le film C’est assez bien d’être fou est l’histoire d’un voyage à travers la Russie en passant par le Kazakhstan pour arriver jusqu’aux confins de la Sibérie. Mêlant dessins et vidéos, Antoine Page et le graffeur Zoo Project, Bilal Bereni, racontent leur périple à deux voix, entre road-movie et conte documentaire.
« J’ai rencontré Bilal quand il avait 18 ans. À l’époque il peignait dans le quartier de Belleville des fresques gigantesques… Puis il a entendu parler du Printemps arabe aux infos, ça l’a intéressé, il a eu envie de se confronter au réel. Sans avoir de projet au départ, il s’est rendu en Tunisie et a expérimenté plusieurs choses dont deux installations au camp de Choucha. Travailler avec Bilal était génial, c’était concret, enthousiasmant, il n’y avait pas de limites aux idées. Ça a été quatre ans de collaboration en continu ».
Le street artiste et regretté Zoo Project, Bilal Berreni de son vrai nom, a trouvé la mort dans des conditions dramatiques très peu de temps après le tournage de ce film, assassiné à Détroit aux Etats-Unis à l’âge de 23 ans.
Antoine Page est réalisateur. Son projet de maison de production/association La maison du directeur voit le jour en 2011, ses maîtres mots sont liberté et indépendance : « L’indépendance est avant tout une exigence morale autant qu’une nécessité créatrice ».
Antoine Page a d’abord étudié l’histoire de l’Art avant de s’engager dans des études cinématographiques à la Sorbonne. Un de ses premiers projets voit le jour aux côtés du Cirque Plume, une compagnie qu’il retrouvera plus tard pour tourner cette fois un long documentaire.
Film imaginé à quatre mains et deux cerveaux par Antoine Page et son ami Bilal Berreni, C’est assez bien d’être fou est le tout premier projet initié par La maison du directeur. Comme le dit Antoine Page, c’est un film qui met en avant le « caractère vital des choses inutiles » et les projets censément les plus fous s’avèrent bien souvent être les plus marquants.