Projection du film d’Antoine Page, salle de l’Atelier de l’Exil
version longue 5€ : Jeudi 2 novembre à 19h30 suivie d’une rencontre et d’un échange avec le réalisateur
version courte 3€ : vendredi 3 novembre à 15h ; samedi 4 novembre à 15h et 17h30 ; dimanche 5 novembre à 11h et 17h

Dans la cadre du festival « Viens voir #3 » .

Le film C’est assez bien d’être fou est l’histoire d’un voyage à travers la Russie en passant par le Kazakhstan pour arriver jusqu’aux confins de la Sibérie. Mêlant dessins et vidéos, Antoine Page et le graffeur Zoo Project, Bilal Bereni, racontent leur périple à deux voix, entre road-movie et conte documentaire.

« J’ai rencontré Bilal quand il avait 18 ans. À l’époque il peignait dans le quartier de Belleville des fresques gigantesques… Puis il a entendu parler du Printemps arabe aux infos, ça l’a intéressé, il a eu envie de se confronter au réel. Sans avoir de projet au départ, il s’est rendu en Tunisie et a expérimenté plusieurs choses dont deux installations au camp de Choucha. Travailler avec Bilal était génial, c’était concret, enthousiasmant, il n’y avait pas de limites aux idées. Ça a été quatre ans de collaboration en continu ».

Le street artiste et regretté Zoo Project, Bilal Berreni de son vrai nom, a trouvé la mort dans des conditions dramatiques très peu de temps après le tournage de ce film, assassiné à Détroit aux Etats-Unis à l’âge de 23 ans.

Antoine Page est réalisateur. Son projet de maison de production/association La maison du directeur voit le jour en 2011, ses maîtres mots sont liberté et indépendance : « L’indépendance est avant tout une exigence morale autant qu’une nécessité créatrice ».

Antoine Page a d’abord étudié l’histoire de l’Art avant de s’engager dans des études cinématographiques à la Sorbonne. Un de ses premiers projets voit le jour aux côtés du Cirque Plume, une compagnie qu’il retrouvera plus tard pour tourner cette fois un long documentaire.

Film imaginé à quatre mains et deux cerveaux par Antoine Page et son ami Bilal Berreni, C’est assez bien d’être fou est le tout premier projet initié par La maison du directeur. Comme le dit Antoine Page, c’est un film qui met en avant le « caractère vital des choses inutiles » et les projets censément les plus fous s’avèrent bien souvent être les plus marquants.